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Fictions climatiques

«Final Fantasy VII», «Zelda», «Last of Us»... L’écologie en tête de console des studios de jeux vidéo

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A l’heure où la mythique création de Square Enix, au fort sous-texte écologiste, se relance avec un remake, de plus en plus de développeurs verdissent leurs scénarios, souvent dans une logique hypocrite de consumérisme. Leurs héros se confrontent à la crise énergétique, aux polluants ou à l’extinction des espèces.
Extrait du jeu «Final Fantasy VII Rebirth» du studio japonais Square Enix sorti le 29 février. (Square Enix)
publié le 17 mars 2024 à 8h06

Saviez-vous que l’un des jeux vidéo les plus mythiques raconte une histoire d’écoterroristes ? L’épopée de Final Fantasy VII (FF7 pour les intimes) débute dans la métropole dystopique de Midgar. Les joueurs prennent le contrôle du héros, Cloud Strife, qui, avec les activistes du groupe Avalanche, s’oppose à la Shinra Electric Power Company, une mégacorporation énergétique qui a fait fortune en découvrant le moyen de raffiner l’énergie vitale de la planète Gaïa (l’énergie Mako, référence au pétrole et au nucléaire) et de l’utiliser comme source d’électricité. La construction de réacteurs sur le globe a permis à l’entreprise – dont les similitudes sont nombreuses avec l’opérateur de la centrale de Fukushima nationalisé à la suite de la catastrophe de 2011 – d’asservir petit à petit la population.

Le jeu a beau être sorti à la fin des années 90, les grandes lignes de son scénario restent d’une actualité sidérante. Son héritage est tel, tant sur le discours écologiste, l’univers développé, les liens émotifs savamment tissés par les créateurs entre les joueurs et les personnages, qu’il inspire un remake en trois parties. Le deuxième volet, Final Fantasy VII Rebirth, largement s