Après de très longues heures d’intenses discussions, l’Union européenne (UE) a adopté, lundi 16 novembre, sa position de négociation pour la conférence des Nations unies sur les changements climatiques de 2023 (COP28), qui se tiendra à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. Et celle-ci, si elle n’est pas honteuse, aurait pu être plus ambitieuse. A l’issue du conseil européen des ministres de l’Environnement, ces derniers ont en effet décidé que l’UE défendrait à la COP28 «l’élimination à l’échelle mondiale des combustibles fossiles brûlés sans captage ou stockage du CO2 [résumé en anglais par l’adjectif «unabated», ndlr], bien avant 2050».
Toute la question était de savoir si les états membres allaient pousser pour une sortie des combustibles fossiles tout court (sans le mot «unabated») ou seulement de ceux non équipés de ces systèmes de capture de CO2. Ce qui change tout. Car peu de centrales utilisent actuellement ces technologies qui, selon l’Agence internationale de l’énergie, sont «coûteuses et n’ont pas fait leurs preuves à grande échelle». De so