D’aucuns pourraient faire la moue. La sortie mondiale au son des tambours et trompettes, ce jeudi, du Grand Livre du climat, se résume-t-elle à un «coup de com» masquant du vide ? Que vaut cet ouvrage rédigé sous la direction de Greta Thunberg, la Suédoise de 19 ans ultra médiatisée, qui a lancé en 2018 une grève scolaire pour le climat, laquelle s’est depuis étendue à de nombreux pays ? Eh bien, il est remarquable. Si vous voulez tout comprendre sur «la crise du climat, de l’écologie et de la durabilité, si profondément interconnectées», «le sujet le plus important au monde», dixit celle qui, infatigable, a pris la parole partout dans le monde (Forum économique mondial de Davos, Congrès des Etats-Unis, Nations unies…), lisez ce document de 446 pages (Kero, 32 euros). Ecrit par plus de cent scientifiques, écrivains, économistes et activistes internationaux renommés, cette somme est un tour d’horizon complet et très pédagogique de l’urgence écologique.
Etude
Sur la couverture, une seule image, saisissante. La série de bandes de couleur verticales représentant la température moyenne à la surface du globe depuis 1600 jusqu’en 2021 passe du bleu (les années les plus froides) au rouge de plus en plus foncé (les plus chaudes, toutes les plus récentes). Dès les premières pages, quelques graphiques off