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Grippe aviaire : le risque d’une épidémie en France rétrograde de «élevé» à «modéré»

Un arrêté publié ce jeudi 20 mars pointe «une amélioration de la situation sanitaire» du fait de l’absence de nouveau foyer de maladie dans les élevages français depuis janvier.
Un élevage de canards à Castelnau-Tursan (Landes), le 1er juillet 2024. ( Justine Bonnery/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 mars 2025 à 10h53

Enfin une bonne nouvelle pour le milieu agricole. «En risque élevé» depuis novembre, le danger de propagation de la grippe aviaire sur le territoire français a désormais été jugé par les autorités françaises comme «modéré», selon un arrêté publié ce jeudi 20 mars au Journal officiel. Encourageante, la situation pourrait néanmoins encore s’améliorer avec une troisième évaluation du risque : «négligeable».

Selon le texte, la décision a été prise «à la suite d’une amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage». Depuis début février, la France est de nouveau «indemne» concernant la grippe aviaire, aucun nouveau foyer d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’ayant été détecté sur le mois précédent dans les élevages nationaux.

Le nouvel arrêté, qui entrera en vigueur vendredi 21 mars, concerne «les opérateurs détenant des volailles ou autres oiseaux captifs». Jusqu’à présent, avec un risque «élevé», les volailles devaient notamment être «mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés» dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont «claustrés ou protégés par des filets» dans les plus petits.

Avec un risque «modéré», dans les zones «à risque de diffusion» de la grippe aviaire, les palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mis à l’abri, selon le ministère de l’Agriculture. Dans les zones «à risque particulier», soit les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, les «volailles, toutes espèces», doivent être «mises à l’abri».

Un phénomène récent et mondial

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue en 1996 en Chine, mais, depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a bondi, un nombre croissant d’espèces de mammifères a été touché tout comme des régions du monde jusqu’alors épargnées, comme l’Antarctique.

La France l’a surtout été de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d’euros. Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire depuis l’automne 2023 la vaccination dans les élevages supérieurs à 250 canards.