La dernière fois que le Haut Conseil pour le climat (HCC) est sorti du silence, c’était en septembre. Post-dissolution, en plein capharnaüm politique, au milieu de tractations budgétaires déjà explosives, l’instance indépendante chargée d’évaluer les politiques climatiques avait convoqué la presse pour interpeller à distance le gouvernement sur la nécessité d’agir «urgemment» pour ne pas perdre le fil de la «nécessaire» transition écologique. Depuis, rien n’est allé en s’arrangeant. Rabotages des crédits verts, remises en cause d’agences étatiques, attaques frontales de la droite, exécutif aux abonnés absents pour faire contrepoids : ces dernières semaines, l’écologie a été lâchée en rase campagne. A l’occasion de la publication, ce vendredi 30 janvier, d’un avis du HCC sur le projet de programmation pluriannuel (PPE), texte qui doit établir les priorités d’action de l’Etat pour décarboner l’énergie, le président de l’instance,