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Menaces

Incendie, menace au couteau… Les zadistes de l’A69 affirment avoir été victimes d’une «tentative de meurtre»

Trois individus auraient menacé les opposants au chantier de la future autoroute entre Castres et Toulouse ce mardi 13 août au petit matin. Pour l’heure, le parquet de Castres a ouvert une enquête pour tentative d’incendie.
Des activistes rassemblés sur la commune tarnaise de Puylaurens, le 9 juin 2024. (Ed Jones/AFP)
publié le 13 août 2024 à 21h27

Un militant qui aurait été aspergé d’essence, un autre menacé au couteau et un départ d’incendie. Sur X (ex-Twitter), les opposants à l’A69 racontent avoir été victimes d’une «tentative de meurtre» dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 août, sur l’une des ZAD du chantier de la future autoroute entre Castres et Toulouse. Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour tentative d’incendie, rapporte France Bleu Occitanie.

«Il était 3h10 à la lisière du bois, sous la cime d’un arbre. Plusieurs amis étaient en train de se coucher dans leur tente et leur véhicule quand trois silhouettes sont apparues au loin», racontent-ils dans un communiqué relayé par les Soulèvements de la Terre. «Alors que cela semblait être des camarades, leur attitude hyper menaçante a permis de comprendre que c’était en réalité des personnes venues pour nous agresser», poursuivent-ils.

Dans la suite de leur témoignage, les militants assurent que l’un de ces trois «miliciens» aurait placé «sa main avec un objet, vraisemblablement un couteau, sous la gorge de notre ami pour l’empêcher de bouger». Pendant ce temps, un deuxième aurait aspergé tentes et véhicules d’essence. Au passage, un des zadistes, venu «pour essayer de calmer la tension» se serait «fait asperger d’essence».

«L’un des agresseurs a mis le feu aux couchages dans un même geste qui aurait pu immoler entièrement notre ami couvert du liquide inflammable», souligne le communiqué. Face à l’arrivée d’autres militants, les «trois incendiaires» auraient alors pris la fuite, tandis que le feu ravageait «la voiture et tous les effets personnels» du groupe.

France Bleu Occitanie confirme l’intervention de pompiers sur place pour éteindre les flammes. Auprès de la radio locale, le parquet de Castres annonce l’ouverture d’une enquête pour tentative d’incendie. En revanche, il assure ne pas avoir été saisi pour l’agression au couteau décrite par les zadistes. Pour l’heure, aucune personne n’a été arrêtée. Dans leur communiqué, les opposants au chantier eux pointent du doigt des «petits ténors de la fachosphère locale».