«On me donne 200 000 euros, je ne m’en vais pas, je cours !» Hélène, qui habite à Arques (Pas-de-Calais) dans l’une des zones les plus touchées par les inondations, ne rêve plus que d’expropriation. «J’ai acheté en juillet, un peu en catastrophe, je craignais la montée du taux de crédits. C’est sûr, j’aurais préféré être près de la cathédrale de Saint-Omer, en hauteur. Mais avec un budget contraint, on se retrouve au cul des rivières !» s’exclame cette employée dans l’administration. Ses voisins sont bien d’accord.
«Il y aura des morts»
A cause de la nouvelle crue, Stéphane, qui vit dans une coquette maison du coin, rénovée avec des matériaux de qualité, baisse lui aussi les bras. «Je suis catégorique, je préfère partir. Sinon, qu’est-ce qui va se passer ? Je vais être assis dans mon salon et je le verrai toujours avec cette eau.» Jusqu’à 1,40 m à l’intérieur de chez lui, le 2 janvier. «Déjà, depuis les inondations de 2002, j’avais une phobie. Quand il pleuvait, je regardais tous les jours le niveau sous le pont.» Alors, mainte