Après les trombes d’eau, les torrents de boue et les violents orages qui ont touché la moitié sud de la France les 19 et 20 mai derniers, la décision était attendue avec impatience par les victimes et réclamée instamment par les préfets. Par un arrêté interministériel publié au Journal officiel ce jeudi, 116 communes touchées par cet épisode météorologique ont été déclarées en état de catastrophe naturelle pour «inondations et coulées de boue». «L’intensité anormale du phénomène durant l’évènement est caractérisée au regard des cumuls de précipitations qui présentent une période de retour supérieure ou égale à 10 ans», précise le texte.
Dans le détail, cette classification issue d’une procédure accélérée concerne seize communes de Haute-Garonne, deux du Gers, treize des Landes, quatorze du Lot-et-Garonne, douze du Tarn, 45 du Tarn-et-Garonne et enfin quatorze communes du Var. Un dernier département encore endeuillé par la mort de trois personnes autour du Lavandou.
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Les habitants de ces communes disposent ainsi, à compter de ce 29 mai, d’un délai de 30 jours pour signaler l’étendue des dégâts et un état estimatif de leurs pertes à leur compagnie d’assurances, «s’ils ne l’ont pas déjà fait à la survenance du sinistre». Le tout avec une garantie d’indemnisation dans les 21 jours suivants.
Mercredi, le ministre de l’Intérieur s’était déjà félicité sur X de cette «procédure accélérée de reconnaissance de catastrophe naturelle», précisant que «116 dossiers ont reçu un avis favorable, onze ont été ajournés et seront étudiés à nouveau». Selon Bruno Retailleau, l’intégralité des villes varoises ayant présenté un dossier pour obtenir cette reconnaissance ont par ailleurs reçu un avis favorable.