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Jane Goodall : «Nous devons être prêts à nous battre pour le restant de nos jours»

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Entretien avec la célèbre primatologue Jane Goodall qui, à 87 ans, n’a pas abandonné l’espérance, et parle avec passions de bains de forêt au Japon, résilience de la nature, surveillance du braconnage avec un smartphone ou déploiement d’un papillon hors de sa chrysalide.
Editorial use only Jane Goodall (born 1934) British primatologist. Goodall is considered to be the world's foremost expert on chimpanzees. She is best known for her studies of social and family interactions in wild chimpanzees at Gombe National Park, Tanzania, which began in 1960. She is the founder of the Jane Goodall Institute, and has worked extensively on conservation and animal welfare issues. She has served on the board of the Nonhuman Rights Project since it was founded in 1996. Photographed in Madrid, Spain in 2013. (Nano Calvo/sciencephoto.fr)
publié le 18 octobre 2021 à 11h35
(mis à jour le 1er décembre 2021 à 11h20)

Militante invétérée, Jane Goodall n’a pas arrêté depuis le début de la pandémie. Enchaînant tous les jours des prises de paroles en visio retransmises à travers le monde, la célèbre primatologue, 87 ans, n’a pas pris de vacances depuis 1986. Son secret pour tenir le coup ? S’asseoir dans son jardin quelques minutes et échanger avec un rouge-gorge. Mercredi, elle publie aux éditions Flammarion un nouvel essai consacré à sa marotte : l’espoir. Discussion libérée sous la plume de l’écrivain Douglas Abrams – connu pour ses conversations écrites avec le dalaï-lama et Desmond Tutu –, le Livre de l’espoir revient sur son histoire de vie, ses croyances, la source de son énergie intarissable. En parallèle d’un programme de sensibilisation lancé par l’Institut Jane Goodall France, Libération a pu s’entretenir avec cette figure de la défense de la nature.

Avec la pandémie, les catastrophes climatiques, la montée des populismes, le monde semble sombre en ce moment. Pourtant dans l’introduction de votre livre, vous martelez : «J’ai la conviction absolue que tout peut changer.» Pourquoi devrions-nous avoir encore l’espoir d’un futur meilleur ?

Nous devons agir, c’est la clé pour garder espoir. De plus en plus de personnes à travers le monde, notamment les jeunes, passent à l’action. S’ils perdent espoir alors qu’ils sont la prochaine génération et qu’ils doivent faire face à cette situation horrible que nous avons créée… Cela ne veut pas dire qu’on