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Récit

Jogging et vélo : face à la police, les ruses des jeunes écolos devant l’Assemblée

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Pendant trois semaines, un groupe de jeunes activistes a tenté de convaincre les députés de voter une législation de défense de l’environnement plus ambitieuse, en contournant les interdictions de manifester de la préfecture de police.
Lors de la marche pour exiger une loi climat plus ambitieuse à Paris, le 28 mars soit la veille du premier rassemblement place Edouard-Herriot. (Albert Facelly/Libération)
publié le 16 avril 2021 à 19h17

C’est un lobby un peu particulier qui s’est installé place Edouard-Herriot, à deux pas de l’Assemblée nationale. Entre dix et cinquante jeunes écolos se relaient depuis le 29 mars pour interpeller et débattre avec les députés de la loi climat, examinée au Palais Bourbon pendant trois semaines. Leur revendication s’étale sur une pancarte posée sur les hautes épaules d’un militant : «Pour une vraie loi climat». Le rassemblement a pris un tournant quand il a été interdit, le 6 avril. «On nous a dit qu’on mobilisait trop de policiers et que ça ne correspondait pas aux restrictions sanitaires», relate Charlotte Mallard, une étudiante en philosophie.

Alors les militants décident de revenir le lendemain en prétextant faire du sport, un motif de déplacement autorisé pendant le troisième confinement. Revêtant leurs plus beaux survêtements, les jeunes sont de retour place Edouard-Herriot, sans pancartes mais avec un ballon de rugby. Des députés viennent à nouveau échanger avec eux. «Rapidement, plein de policiers nous ont encerclés, alors qu’ils étaient censés ne pas être assez nombreux», raille Charlotte. Le député LFI Loïc Prud’homme est contrôlé et deux députés de la majorité affirment avoir été verbalisés. «De notre côté, nous avons simplement été contrôlés. Les agents nous ont dit q