Depuis 2014, l’eurodéputée française Karima Delli (Les Ecologistes) se bat pour mettre le sujet de la pollution de l’air au cœur du débat public. Sur sa route, et notamment dans l’affaire du scandale du Dieselgate en 2015, celle qui préside aujourd’hui la commission du transport et du tourisme au Parlement européen a souvent croisé le lobby de l’automobile, très puissant à Bruxelles. A la veille du début de l’examen décisif, mercredi 8 novembre, au Parlement du nouveau projet de norme Euro 7 contre la pollution automobile, elle en décrypte les failles.
Le Parlement européen se penche ce mercredi sur le projet de nouvelle norme antipollution automobile Euro 7. En quoi est-ce un moment crucial ?
Au départ, le projet de norme Euro 7 a suscité un immense espoir. C’était au lendemain du Dieselgate et de la découverte de l’existence des logiciels tricheurs. La commission d’enquête sur ce scandale mis au jour en 2015 appelait à une révision rapide des règlements encadrant les émissions très nocives d’oxydes d’azote et de particules fines, ainsi que des conditions de test des voitures en conduite réelle. C’est ce rapport qui a réclamé la norme Euro 7 ! Le plus fou, c’est que le projet n’arrive que sept ans plus tard et dans une version peu ambitieuse.
En France, le gouverneme