C’est la partie visible de l’iceberg mais aussi la plus symbolique. En Bretagne, «les algues vertes sont le reflet d’une pollution généralisée des cours d’eau, des terres et de l’air», lance la journaliste d’investigation Inès Léraud, dont Libération a dressé le portrait l’année dernière. Son origine est toujours la même : l’agriculture, pour l’essentiel. La Bretagne est la première région d’élevage pour la production et la transformation de viande. Huit millions de cochons contre trois millions d’habitants. Les grandes quantités de lisier (fertilisant naturel) et d’engrais minéraux azotés (fertilisants chimiques) génèrent des excédents de nutriments (nitrates et phosphores) responsables de nombreux problèmes environnementaux.
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Dans l’eau d’abord. L’agence régionale de santé (ARS) Bretagne, qui assure le contrôle sanitaire de près de 600 sites de baignade, surveille tout particulièrement sur le littoral les bactéries Escherichia coli et les entérocoques intestinaux, deux indicateurs de contamination fécale. «Leur présence dans les eaux peut être associée à celle de germes pathogènes plus dangereux», souligne l’ARS. Cette pollution microbiologique provient des effluents d’élevages et aussi souvent des réseaux d’assainissement défectueux.
«On la retrouve dans les zones de baignade mais aussi sur les sites de pêche et dans des bassins ostréicoles à la su