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Démarche

La chasse, bientôt au patrimoine mondial de l’Unesco ? Loin d’être joué

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La Fédération nationale des chasseurs réclame l’inscription de cette pratique traditionnelle sur la Liste du patrimoine culturel immatériel. Mais le processus est long avant d’obtenir ce statut sacré.
Une mise à mort d'un sanglier avec un épieu par des chasseurs. (Jean-François Arcanger/Naturimages)
publié le 17 mai 2025 à 6h00

Les chasseurs veulent leur totem d’immunité. Pour se prémunir des «attaques injustifiées» des «technocrates adeptes de la norme et déconnectés de la réalité, des anti-tout et des écolos dogmatiques», leur Fédération nationale, qui appelle à manifester ce samedi 17 mai devant les mairies de France, veut demander l’inscription de la chasse française au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Dans un «Manifeste pour la chasse» qui formule onze réclamations plus ou moins extravagantes, figure en première place la demande que la chasse française soit reconnue «d’intérêt général» et consacrée par l’Unesco. Obtenir un tel label ne serait pas que symbolique : cela hisserait leur passion au rang d’héritage intouchable.

Quelle est la probabilité du scénario ? Faible, pour ne pas dire nulle. Et pour cause : les associations, collectifs, organisations et autres lobbys ne peuvent pas déposer un dossier en leur nom. Seule la France, en tant qu’Etat, peut faire la démarche auprès de l’agence des Nations unies, basée à Paris. Et si Emmanuel Macron a fait nombre de cadeaux aux chasseurs depuis son arrivée au pouvoir, celui-ci n’en fait pas encore partie. Contacté, l’Unesco confirme n