Humez le zeste d’un citron, vos poumons vous remercieront. Ecoutez le chant d’un merle ou d’un rouge-gorge pour contenir votre stress voire une douleur physique. Admirez le feuillage des arbres, caressez leur écorce et ressentez la sérénité vous gagner, observez combien votre mémoire de travail et votre attention s’améliorent. Dans Naturel, un ouvrage captivant et réjouissant qui vient de paraître au Seuil, la biologiste britannique Kathy Willis, professeure de biodiversité à l’université d’Oxford, recense de façon aussi rigoureuse que vivante les récentes découvertes scientifiques prouvant qu’interagir avec la nature, via tous nos sens, fait un bien fou à notre santé physique et mentale. Et appelle citoyens et politiques à agir en conséquence, pour notre bonheur à tous, individuel et collectif.
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
J’ai travaillé comme autrice principale sur «l’Evaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques», le rapport majeur de 2019 de l’IPBES [une plateforme considérée comme le Giec de la biodiversité, ndlr]. En épluchant les archives scientifiques sur les bénéfices que nous retirons de la nature, je suis tombée sur un article publié en 1984 dans la revue Science, révélant que des patients opérés de la vésicule biliaire qui voyaient des arbres par la fenêtre de leur chambre d’hôpital récupéraient