La santé humaine, notre santé à tous, dépend de la santé de la planète. Une nature en bon état permet de purifier l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons, elle nous assure une alimentation saine et diversifiée, un climat stable… Bref, elle est indispensable à notre survie. A l’inverse, en la saccageant, en la polluant, en déréglant le climat, nous menaçons notre santé et notre bien-être. D’où le nouveau concept de «santé planétaire», en expansion dans le monde, qui vise à comprendre comment l’accélération de ces dégradations a des effets néfastes sur notre santé, mais aussi à y remédier.
A l’occasion de la publication en français du très riche ouvrage Santé planétaire, soigner le vivant pour soigner notre santé (Rue de l’échiquier, 544 pp., 35 euros), entretien avec l’un de ses auteurs, Samuel Myers. Chercheur principal à l’Ecole de santé publique de l’université Harvard à Boston (Massachusetts), il est aussi directeur fondateur de Planetary Health Alliance (Alliance santé planétaire, pour la déclinaison en France), un consortium d’universités, ONG, instituts de recherche et entités gouvernementales du monde entier qui se penchent sur le sujet.