Menu
Libération
Interview

La «santé planétaire», un concept «transdisciplinaire» pour tenter de résoudre la crise écologique

Article réservé aux abonnés
Pour le chercheur américain Samuel Myers, les conséquences des dérèglements environnementaux sur la santé humaine et les écosystèmes sont si fortes qu’on ne plus se contenter de les observer. Il appelle à changer nos modes de vie pour se donner une chance de résoudre la catastrophe en cours.
Des femmes plantent des arbres dans le village de Malamawa (Niger), dans le cadre d'un projet de reforestation du Sahel. (Luis Tato/AFP)
publié le 22 octobre 2022 à 10h59

La santé humaine, notre santé à tous, dépend de la santé de la planète. Une nature en bon état permet de purifier l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons, elle nous assure une alimentation saine et diversifiée, un climat stable… Bref, elle est indispensable à notre survie. A l’inverse, en la saccageant, en la polluant, en déréglant le climat, nous menaçons notre santé et notre bien-être. D’où le nouveau concept de «santé planétaire», en expansion dans le monde, qui vise à comprendre comment l’accélération de ces dégradations a des effets néfastes sur notre santé, mais aussi à y remédier.

A l’occasion de la publication en français du très riche ouvrage Santé planétaire, soigner le vivant pour soigner notre santé (Rue de l’échiquier, 544 pp., 35 euros), entretien avec l’un de ses auteurs, Samuel Myers. Chercheur principal à l’Ecole de santé publique de l’université Harvard à Boston (Massachusetts), il est aussi directeur fondateur de Planetary Health Alliance (Alliance santé planétaire, pour la déclinaison en France), un consortium d’universités, ONG, instituts de recherche et entités gouvernementales du monde entier qui se penchent sur le sujet.