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Reportage

Le long du chantier à l’arrêt de l’A69, les vies brisées des habitants : «Ils ont tout détruit, et tout ça pour quoi ?»

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A l'heure de la transition écologiquedossier
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Alors qu’un rassemblement pro-autoroute s’est tenu ce samedi 8 mars à Castres, «Libé» est allé à la rencontre de riverains qui confient leur tristesse et leur amertume face au paysage dévasté, une semaine après la décision du tribunal administratif de Toulouse.
Sur le chantier à l'arrêt de l'A69, à Verfeil, le 4 mars. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
par Eléonore Disdero et photos Ulrich Lebeuf. Myop
publié le 8 mars 2025 à 16h02

Des kilomètres de terre retournée. Tout du long, le silence. Sur le chantier de l’A69, ruban de 53 kilomètres en construction entre Toulouse et Castres, les ouvriers ont disparu et les engins sont à l’arrêt, alignés au bord de l’autoroute. Seuls quelques camions circulent, mardi 4 mars, pour remorquer le matériel d’Atosca, le concessionnaire.

Le 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné l’arrêt des travaux, malgré les 300 millions d’euros injectés dans le projet controversé et sa considérable avancée. Un miracle judiciaire pour les associations écologistes qui contestaient l’autorisation environnementale ; un coup de massue «ubuesque» selon les mots du ministre des Transports, Philippe Tabarot. Le gouvernement a confirmé, vendredi 7 mars, son intention de faire appel et de demander un sursis à exécution pour que le chantier reprenne sans attendre. C’est ce qu’ont encore ré