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Analyse

Le Premier ministre, Michel Barnier, est-il vraiment décidé à payer la «dette écologique» de la France ?

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La biodiversitédossier
Celui qui fut ministre de l’Environnement entre 1993 et 1995 a consacré dans le droit le principe de précaution et celui du pollueur-payeur. Mais l’austérité budgétaire chère à son camp pourrait compromettre son intention de s’atteler à la «dette écologique».
Michel Barnier, alors ministre de l'Environnement, lors d'une opération de nettoyage des rives du lac d'Aiguebelette, le 15 septembre 1994, avec des étudiants de Chambéry. (Pierre Bessar/AFP)
publié le 6 septembre 2024 à 14h05

La nomination de Michel Barnier à Matignon est-elle une bonne nouvelle pour l’écologie, alors que plusieurs chantiers majeurs sont en suspens depuis des mois en la matière, comme le plan d’adaptation au changement climatique, la stratégie bas carbone ou encore les lois sur l’énergie et l’agriculture ? Une chose est certaine, l’ancien député de Savoie, gaulliste de 73 ans et membre des Républicains (LR), connaît le sujet auquel il a consacré deux livres en 1991 et 1992 (le Défi écologique. Chacun pour tous, Hachette Littérature et Atlas des risques majeurs : Ecologie, environnement, nature, Plon) à une époque où la question intéressait peu les politiques, les médias et le grand public.

Vingt ans après avoir fait ses premières armes comme chargé de mission au sein du cabinet de Robert Poujade, premier ministre de l’Environnement, Barnier a occupé ce poste de 1993 à 1995, dans le gouvernement d’Edouard Balladur. Avec, à son actif, une loi visant à renforcer la protection de l’environnement, adoptée en février 1995, qui a permis de muscler le droit de l’environnement en France, en ce qui concerne la participation du public et des associations, la prévention des risques naturels et des