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Dérèglement climatique

Les chaleurs extrêmes font aussi s’effondrer le nombre d’oiseaux tropicaux

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Les épisodes de fortes chaleurs favorisés par le changement climatique tuent silencieusement mais massivement les volatiles nichant dans les forêts tropicales. L’abondance des populations suivies dans ces milieux a chuté de 25 % à 38 % en moyenne depuis 1950, selon une étude.

Le mythique moucherolle royal, à la huppe rouge flamboyante, a vu sa population chuter de 90 % depuis 1950. (Raphael Sane/Biosphoto. AFP)
Publié le 16/08/2025 à 13h19

Même lorsqu’ils sont à l’abri de pressions directes comme la déforestation et la pollution, les oiseaux des régions tropicales disparaissent à cause du changement climatique. C’est ce que révèle une étude publiée lundi 11 août dans la revue scientifique Nature Ecology & Evolution. Depuis 1950, les épisodes de chaleurs extrêmes, qui se multiplient et s’intensifient sous le poids du dérèglement climatique, ont entraîné une réduction moyenne de 25 % à 38 % de l’abondance de volatiles nichant dans les forêts – à l’origine – verdoyantes et humides.

Certaines espèces sont durement affectées : le mythique moucherolle royal, à la huppe rouge flamboyante, a vu sa population chuter de 90 %, tandis que le trogon aurore, au ventre jaune, et le martin-pêcheur à dos roux, reconnaissable à ses ailes aux nuances de bleu et de violet, ont perdu près de 80 % de leurs congénères.

«Mortalité des adultes et juvéniles déshydratés»

Des déclins «très importants, dramatiques» qui ont incité le climatologue britannique Maximilian Kotz, spécialiste des événements extrêmes et des conséquences du changement climatique, et deux de ses deux collègues experts des oiseaux, à travailler sur cet effondrement. «