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Lutte des chasses

Les chasseurs veulent arrêter de payer pour les sangliers

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La Fédération nationale des chasseurs présente ce samedi aux maires son «Manifeste pour la chasse» dans lequel elle souhaite partager notamment la facture des «dégâts de grands gibiers sur les cultures» avec l’Etat.
Des chasseurs lors d'une journée de battue aux cerfs, biches, sangliers en décembre 2020, dans le Maine-et-Loire. (Frederic Petry/Hans Lucas)
publié le 16 mai 2025 à 20h33

C’est une technique de négociation classique : formuler une dizaine de demandes, idéalement déraisonnables, pour espérer en obtenir une ou deux, un peu moins folles que les autres. Réclamer le bras pour remporter la main. La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a ainsi rédigé onze requêtes dans un «Manifeste pour la chasse» et appelé ses fidèles à le présenter à tous les maires de France ce samedi 17 mai. Une mobilisation nationale pour «dénoncer les multiples attaques injustifiées» des «technocrates adeptes de la norme et déconnectés de la réalité, des anti-tout et des écolos dogmatiques». Onze réclamations, certaines pour démanteler la législation venue petit à petit délimiter les contours de leur activité, comme «la réhabilitation du plomb dans les munitions de chasse» ou tout bonnement «la suppression de tous les moratoires européens». D’autres pour s’opposer à la moindre perte supplémentaire de liberté, avec le maintien «de toutes les espèces chassables», du «piégeage et du déterrage» et la «liberté de continuer à chasser» les week-ends et jours fériés. Et puis tant qu’à faire, demander la reconnaissance de la chasse française «d’intérêt général» et l’inscription de toutes ses déclinaisons au patrimoine immatériel de l’Unesco.

Bien qu’en première place dans la liste, ce souhait a peu de chances d’être exaucé. Mais il fait une belle diversion pour glisser, juste en dessous, ce qui pourrait bien être la principale