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Libération
Reportage

«Les gens font ça le week-end ou lors des vacances» : en Haute-Savoie, des bénévoles essentiels au recensement des oiseaux migrateurs

Milans, cormorans, cigognes… Dans le massif du Jura, la Ligue pour la protection des oiseaux se repose sur des volontaires pour aider les ornithologues à répertorier les espèces migratrices.

Des ornithologues amateurs à la recherche d'espèces d'oiseaux rares, sur l'île de Ouessant en octobre 2020. (Théophile Trossat)
Par
Maële Hissette
Envoyée spéciale au défilé de l’Ecluse (Haute-Savoie)
Publié le 30/08/2025 à 9h00

Le ciel est bleu. Le soleil, caniculaire. Des colonnes d’air chaud s’élèvent du sol, idéales pour permettre aux oiseaux de voler haut. Très haut. Si haut, qu’il est parfois complexe de les distinguer à l’œil nu. Ce samedi matin d’août, au Défilé de l’Ecluse en Haute-Savoie, experts et amateurs comptent les oiseaux migrateurs. «Si quelqu’un veut regarder dans la longue-vue, j’ai un busard des roseaux !» s’exclame Tilian Molnar, ornithologue de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). A tour de rôle, des têtes, la plupart grisonnantes, se penchent sur la lunette. Une fois la mise au point faite, les «oh», «magnifique», «à droite ou à gauche ?» s’élèvent. En attendant que la place se libère, les autres tentent de distinguer le rapace à l’aide de leurs jumelles.

Site d’observation emblématique

Pendant quatre mois, du 18 juillet au 18 novembre, deux professionnels de la LPO se relaient sur ce site d’observation emblématique des oiseaux migrateurs, sur le massif du Jura entre le Vuache et le Salève. Ils sont au rendez-vous tous les jours, du lever au coucher du soleil. «Ce matin, on a commencé à 6 h 37 et ce soir on termine à 20 h 44. Les horaires se décalent au fur et