Janvier 2023. Des millions de petites billes déferlent sur les plages du Finistère, du Morbihan, de Loire-Atlantique, jusqu’en Vendée. La «marée blanche» de granulés plastiques industriels a laissé «les collectivités littorales désarmées», se rappelle amèrement Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne (Vendée), victime de cet épisode comme une quarantaine d’autres communes. Les opérations de nettoyage, compliquées, souvent menées les mains dans le sable, ont dû être multipliées avec des moyens limités. Et malgré une plainte collective déposée contre X par une vingtaine d’acteurs, dont l’Etat, l’affaire a été classée «sans suite», aucun navire n’ayant signalé d’incident au large de la France. «C’est peut-être un conteneur tombé dans l’eau il y a dix ans et, le temps que la corrosion fasse son œuvre, il a ensuite libéré les granulés», suppute Philippe Bolo, député Modem du Maine-et-Loire et auteur de plusieurs rapports parlementaires sur la question. Cette année encore, des échouages ont été signalés pendant les tempêtes hivernales sur les plages du sud du Finistère et du Morbihan,
Marée blanche
Les «larmes de sirène», ces granulés plastiques industriels qui envahissent et polluent nos plages
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Des déchets en plastique et des billes de pétrole, sur une plage d'Hossegor (Landes), en février 2024. (Nathalie Guironnet/Nathalie Guironnet)
par Margaux Lacroux
publié le 4 août 2025 à 20h06
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