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Arrosés

Les nappes phréatiques françaises plus remplies que l’année dernière à la sortie de l’hiver

Les réserves d’eau souterraines du pays sont plutôt bien remplies, avec 60 % d’entre elles au-dessus des normales mensuelles, a annoncé ce mercredi 12 mars le BRGM. Avec quelques disparités sur le territoire, notamment dans le Sud, la situation générale est meilleure que l’année passée à la même époque.
Il y a un an, à la même époque, 46 % des nappes étaient au-dessus des normales. (Romain Doucelin/Hans Lucas.AFP)
publié le 12 mars 2025 à 16h21

Le spectre d’une sécheresse estivale en France s’éloigne, mais ne disparaît pas complètement. Les nappes phréatiques de France métropolitaine terminent l’hiver avec un niveau majoritairement satisfaisant, malgré des pluies moins abondantes en février. Au 1er mars, seuls «19 % des eaux souterraines se trouvaient sous les normales mensuelles, 21 % étaient comparables et 60 % au-dessus», a annoncé ce mercredi 12 mars le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin mensuel.

Le service géologique national souligne aussi que 16 % des points suivis atteignent des niveaux très hauts en février, comme déjà en janvier. La période d’octobre à mars, où la végétation en dormance ne capte pas la majorité des précipitations, est cruciale pour le rechargement des nappes phréatiques, principales réserves d’eau potable pour le pays.

Février déficitaire

Cette année, septembre, octobre et janvier ont été particulièrement pluvieux, permettant de bien alimenter les nappes. En février, la recharge a cependant été déficitaire sur la majeure partie du pays, qui a été moins arrosé. Cela entraîne des tendances contrastées, avec l’Ouest voyant des nappes davantage remplies que les normales, et l’Est avec des niveaux allant de «modérément bas à modérément haut», précise le BRGM. En revanche, les nappes du Roussillon et du massif des Corbières, soumises à une sécheresse persistante depuis près de trois ans, restent «basses à très basses».

Malgré tout, la situation générale reste meilleure qu’il y a un an, où à la même époque, 46 % des nappes seulement étaient au-dessus des normales. Les réserves souterraines de nombreuses régions sont actuellement à des niveaux plus hauts qu’en 2024, notamment sur le bassin parisien, le pourtour méditerranéen et la Corse.

Globalement, le bilan de la recharge hivernale «permet d’espérer des niveaux satisfaisants» à l’approche du printemps, note le BRGM. De quoi échapper à une sécheresse estivale ? Le BRGM reste prudent, soulignant que les tendances des prochaines semaines dépendront de la pluviométrie.

Si les prévisions saisonnières de Météo France, qui anticipe des pluies déficitaires en mars, avril et mai, se confirment, l’état des nappes réactives - celles qui se vident et se remplissent vite - «pourrait alors se dégrader rapidement». Les prévisions pour l’été pourraient alors s’avérer «pessimistes, même pour les nappes affichant actuellement des niveaux hauts», assure l’organisme public.