Que signifierait une victoire du Rassemblement national (RN) pour la protection du climat, de la nature, la lutte contre les diverses pollutions et donc pour notre santé et nos conditions de vie ? Officiellement, le «défi environnemental» figure parmi ceux que le parti d’extrême droite entend relever au XXIe siècle, à en croire le programme de son président, Jordan Bardella, pour les élections européennes. Constatant que «les sociétés humaines sont bouleversées à de multiples niveaux par les effets du dérèglement et du réchauffement climatiques» et que la dégradation des milieux naturels «n’est pas sans conséquence sur la qualité de vie des citoyens», ce document propose un modèle permettant «la symbiose entre les hommes et leur milieu». Ainsi, le parti entend «défendre une écologie raisonnable, à rebours de l’écologie punitive du Pacte vert» européen, ensemble de textes qu’il ne cesse de vilipender, estimant que celui-ci «aggrave l’inflation des prix du quotidien et la régression de notre niveau de vie».
Officiellement, le RN prône une «écologie positive, porteuse d’espoir pour tous». Mais à y regarder de plus près, le sujet semble être le cadet de ses soucis. Il est très peu présent dans ses publications. Idem dans les déclarations de ses dirigeants. «C’est parce qu’on n’est jamais interrogés dessus», justifie Jean-Philippe Tanguy, ex-député de la Somme candidat à sa réél