«Arrêter la bétonisation, c’est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau.» La tirade est signée d’Emmanuel Macron, fin juin 2020, devant les membres de la Convention citoyenne. A cette époque, tout le monde était d’accord pour diviser par deux le rythme de l’artificialisation des sols, que provoque la construction de nouveaux logements et de grandes surfaces. L’équivalent d’un département de terres disparaît sous le béton tous les six ans. Le chef de l’Etat plaidait notamment pour un moratoire sur les constructions de nouvelles zones commerciales, et promettait la sanctuarisation des terres agricoles. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, affirmait elle aussi vouloir mettre «un coup d’arrêt» aux «centres commerciaux qui ne riment à rien, qui prennent de l’espace et qui tuent les centres-villes». Presque un an après, cette volonté aboutit à l’article 52 du projet de loi climat, partiellement basé sur les propositions de 150 citoyens. A l’image de l’ensemble du texte,
Artificialisation des sol
Loi climat : les ONG regrettent une limitation des zones commerciales insuffisante
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Le projet de loi "climat et résilience" issu de la convention citoyennedossier
Emmanuel Macron, à Paris, le 29 juin 2020. (Christian Hartmann/REUTERS)
par Margaux Lacroux
publié le 5 mai 2021 à 17h31
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