C‘est une première mondiale, et une menace imminente pour les abysses. Mardi 29 avril, l‘entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a déposé auprès des autorités américaines une première demande d‘exploitation minière des grands fonds marins dans le Pacifique Nord. Le but : extraire des métaux rares nécessaires à la fabrication des éoliennes, des panneaux solaires, des voitures électriques ou des smartphones. «Une étape majeure», veut croire le PDG de la société, Gerard Barron, qui pousse depuis plusieurs années pour la création de cette nouvelle industrie, au mépris des alertes scientifiques.
Plutôt que d‘attendre l‘aboutissement de longues discussions internationales visant à réglementer l‘exploitation de ces zones, il s’est tourné vers l‘extractiviste Donald Trump ; et le président américain est allé dans son sens le 24 avril en signant un décret visant à examiner les demandes de ratisser les profondeurs océaniques.
«Ce serait un désastre environnemental et climatique», s’est désolée lundi 28 avril la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en rappelant que la France souhaite interdire cette pratique.