C’est l’un des pires cas de pollution maritime depuis des décennies, rapporte la presse israélienne. D’après le quotidien Haaretz, 170 kilomètres de côtes sont aujourd’hui souillés par du mazout, soit près de 40 % du littoral du pays. L’origine de cette marée noire, qui a été observée pour la première fois mercredi dernier, reste pour le moment inconnue. Sophie Gambardella, chargée de recherche au CNRS en droit international et spécialiste de la gestion et la conservation des ressources biologiques marines, détaille les enjeux juridiques.
Que risque le bateau qui a causé cette marée noire, notamment s’il n’est pas israélien ?
La première problématique est d’identifier le navire. Pour le moment, une dizaine de bateaux ont été identifiés dans la zone de 50 km au large des côtes israéliennes où a eu lieu la fuite. En ce qui concerne l’indemnisation, peu importe le pavillon du navire incriminé. Les pavillons de complaisance posent certains problèmes, notamment d’identification des propriétaires souvent dissimulés derrière des sociétés écrans. Dans les autres cas, le régime de l’Organisation maritime internationale met en place une responsabilité du propriétaire