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Planète

Marie Toussaint: «La pénalisation des écocides est une nouvelle politique de civilisation»

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L’eurodéputée verte plaide pour un renforcement de l’arsenal permettant de réprimer les crimes environnementaux en pleine expansion, à l’heure où la Commission européenne propose une nouvelle directive en la matière.
La Commission européenne envisage d’élargir la liste des actes considérés comme des crimes environnementaux, notamment la déforestatio.n Au Brésil (ici Manacapuru, dans l'Etat de l'Amazonie), elle a cru de 22 % entre août 2020 et juillet 2021 comparé à la même période un an auparavant. (Ricardo Oliveira/AFP)
publié le 19 décembre 2021 à 8h00

Pollution croissante, raréfaction des espèces sauvages, disparition des espaces naturels… Le débat sur les crimes contre la planète n’a jamais été aussi intense. Mercredi, la Commission européenne a proposé une nouvelle directive visant à renforcer l’arsenal pénal contre les activités les plus préjudiciables à l’environnement, dans le respect d’un engagement du Pacte vert pour l’Europe (ou Green Deal). Selon Interpol et le Programme des Nations unies pour l’environnement, «la criminalité environnementale représente la quatrième activité criminelle au monde après le trafic de stupéfiants, la traite des êtres humains et la contrefaçon ; elle augmente de 5 % à 7 % par an, soit deux à trois fois plus vite que la croissance économique mondiale», rappelle l’une des principales institutions de l’Union européenne (UE).

L’idée est notamment de créer de nouveaux délits environnementaux au niveau de l’UE, comme l’usage abusif de produits chimiques, le commerce illégal du bois ou encore le rejet de substances polluantes par des navires, mais aussi de prévoir un «niveau minimal pour les sanctions», d’aider et soutenir les lanceurs d’alertes et d’encourager