«Ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave.» Marion Cotillard, ne mâche pas ses mots sur son compte Instagram, dimanche 25 juin. «Celles et ceux qui alertent sur la dérive éminemment dangereuse de notre monde et de notre humanité, les activistes qui demandent une action du gouvernement à la hauteur de l’urgence, sont aujourd’hui qualifiés de criminels ou d’écoterroristes», s’alarme la lauréate d’un oscar pour la Môme en 2008, dans une référence à la dissolution des Soulèvements de la terre par le gouvernement mercredi dernier.
«La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante. Mais ces intimidations n’arriveront pas à nous faire taire. Aujourd’hui, dans notre pays, la liberté est en danger», ajoute-t-elle encore.
Pour justifier la dissolution du collectif des Soulèvements de la terre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a invoqué son «rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents». Cette décision, que les Soulèvements de la terre entendent contester, a provoqué une série de condamnations à gauche et parmi les défenseurs des libertés fondamentales. La militante suédoise du climat Greta Thunberg, présente mercredi à Paris, a apporté son soutien au collectif. Plusieurs personnalités de la culture avaient fait de même ces derniers mois, comme la comédienne Adèle Haenel, le cinéaste et activiste Cyril Dion ou la Prix Nobel de littérature Annie Ernaux.