Elle trône au milieu des champs, sous l’œil d’une voiture de gendarmes garée sur le bas-côté. Impossible de voir quoi que ce soit de l’extérieur. La bassine est surélevée, protégée par des talus de deux mètres de haut, des barbelés, des caméras et des détecteurs de mouvement. Des fourgons de gendarmes patrouillent régulièrement. «Pas tous les jours, surtout ceux de procès ou de manifestations», précise Samuel Baudouin, éleveur de chèvres et irrigant qui bénéficie de la réserve d’eau de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), mise en service à l’été 2022.
Au lendemain du procès le 28 novembre des organisateurs des manifestations de Sainte-Soline, contre lesquels des peines allant de l’amende à douze mois de prison avec sursis ont été requises, la tension est palpable dans le marais poitevin, où se situe l’essentiel des bassines ultra-contestées. Vus par les agriculteurs et le gouvernement comme une solution aux sécheresses, ces ouvrages de stockage d’eau financés à