Une cinquantaine de militants du collectif écologiste Extinction Rebellion (XR) ont manifesté ce samedi 4 mai dans l’après-midi sur la place du Capitole de Toulouse contre l’autoroute A69. Sur la place la plus emblématique de la capitale occitane, les manifestants ont assemblé des cartons surmontés d’une cheminée de plastique crachant une épaisse fumée noire, pour symboliser les «usines à bitume» provisoires qui vont construire le revêtement de la future autoroute A69 entre Toulouse et Castres, très contestée depuis plusieurs mois.
Plusieurs collectifs locaux réunissant des habitants des villages le long du tracé de l’autoroute ainsi que des associations comme Extinction Rebellion dénoncent l’implantation de deux centrales d’«enrobé bitumé à chaud» qui vont produire les quelque 500 000 tonnes de revêtement de la future autoroute et vont s’installer fin 2024 à Puylaurens et Villeneuve-Lès-Lavaur (Tarn).
Interview
«Aujourd’hui, nous sommes venus vous parler de goudron, d’empoisonnement collectif, de milliers d’enfants en danger à quelques kilomètres d’ici, nous sommes venus vous parler des usines à bitume», a déploré «Ariane», une jeune militante d’Extinction Rébellion, aux badauds, touristes et journalistes présents, dénonçant la pollution et les risques sanitaires créés selon elle par ces installations.
Alors qu’elle s’exprimait aux côtés d’autres militants arborant des pancartes avec les slogans : «Financez l’éducation, pas la pollution», «Moins d’auto pour nos petiots», «Stop A69 une autre voie est possible» ou encore «Pas de gazole dans nos écoles», six manifestants plus proches des murs du Capitole ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Menottes
Sous les huées des autres personnes mobilisées, les policiers ont emmené les militants menottés vers les véhicules des forces de l’ordre, avant que la manifestation ne se disperse dans le calme.
Le maire (ex-LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a «condamné les dégradations commises» «par le groupuscule écologiste radicalisé» Extinction Rebellion, dans un message publié sur X (ex-Twitter). Il a également annoncé sa volonté de déposer plainte et d’«adresser la facture pour le nettoyage» aux militants de XR. «Les Toulousains n’ont pas à subir ces souillures et dégradations de leur bien commun au prétexte de revendications, aussi respectables qu’en soient les motifs», a-t-il estimé.