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Transition

Neoen, discret et ambitieux industriel des énergies renouvelables

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Le jeune acteur français du solaire et de l’éolien, dont l’actionnaire de référence est le taiseux milliardaire Jacques Veyrat, fait son trou derrière les mastodontes du secteur.
Sur le chantier de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Constantine, développée par la société Neoen à Cestas (Gironde), le 19 mai 2015. (Mehdi Fedouach/AFP)
publié le 29 mai 2022 à 21h49

Il se dissimule derrière les noms les plus rutilants du secteur énergétique français, Engie, EDF et Total, mais a de plus en plus de mal à se cacher, compte tenu de sa forte progression : le jeune groupe Neoen est désormais le cinquième acteur du marché hexagonal des producteurs d’électricité d’origine éolienne ou photovoltaïque, avec une capacité de production de 900 MW. La société créée en 2008 ne se limite pas à son pays domestique, ayant aussi une très forte présence en Australie (son premier territoire, devant la France), ainsi qu’au Mexique, en Finlande ou au Salvador.

A travers la planète, Neoen disposait fin 2021 d’une capacité de production de 5,4 GW, projets en construction compris, soit un peu moins de 150 «centrales». La moitié de cette capacité, que l’entreprise veut porter à 10 GW d’ici 2025, provient de l’énergie du soleil, 40% de celle du vent et le reste est du stockage par batterie – une activité dans laquelle il est associé à Tesla en Australie.

Croissance impressionnante

Illustrant la montée en puissance des énergies renouvelables en tant qu’industrie, la croissance impressionnante de Neoen se lit aussi dans ses résultats financiers. L’an dernier, la boîte, dirigée par Xavier Barbaro, a affiché un chiffre d’affaires de 333 millions d’euros, en augmentation de 12%, pour un excédent brut d’exploitation de… 300 millions.

De la marge quasi-pure : c’est dire la rentabilité de ce business, qui fonctionne avec très peu