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Abysses

Norvège : le WWF perd son procès contre l’Etat sur l’extraction minière sous-marine

La justice norvégienne a débouté ce jeudi 13 février la plainte de l’ONG, qui estime que le gouvernement du pays n’a pas assez mesuré l’ampleur des conséquences environnementales de l’ouverture des fonds marins à l’exploration minière.
Portrait de Karoline Andaur, PDG du Fonds mondial pour la nature Norvège, à Oslo le 4 avril 2022. (Javad Parsa/NTB.AFP)
publié le 13 février 2025 à 20h29

C’est une nouvelle déconvenue pour la protection de la nature. La justice norvégienne a débouté ce jeudi 13 février l’ONG WWF qui poursuivait l’Etat norvégien, accusé d’avoir voulu illégalement ouvrir une partie des fonds sous-marins du pays à la prospection minière. Cette décision de justice n’aura pas d’incidence immédiate puisque le gouvernement de centre gauche a consenti à ne pas délivrer de permis d’exploration cette année.

La branche norvégienne de WWF avait attaqué l’Etat en justice en novembre dernier, lui reprochant de ne pas avoir procédé à des études d’impact suffisantes au regard de la loi avant d’ouvrir ses fonds sous-marins à la prospection minière. Le tribunal d’Oslo a donc débouté l’ONG ce jeudi.

Premiers permis d’exploration minière

Malgré les objections de scientifiques, d’ONG et d’autres Etats, la Norvège comptait attribuer ses premiers permis d’exploration minière sous-marine en 2025, ce qui aurait pu en faire l’un des premiers pays au monde à exploiter les fonds sous-marins. Mais en décembre, le gouvernement, minoritaire au Parlement, a renoncé à délivrer de tels permis cette année dans le cadre d’un accord conclu avec un petit parti allié pour faire adopter son budget.

«Les conséquences pour l’environnement n’ont pas été suffisamment clarifiées», estime l’association dans un communiqué. «Nous ne sommes pas d’accord avec le jugement. Nous allons maintenant examiner attentivement la justification du tribunal de district et évaluer si nous allons faire appel», a commenté la présidente de WWF Norvège, Karoline Andaur, dans un communiqué. «Le tribunal confond malheureusement ce qui relève d’une évaluation politique, où les politiciens doivent avoir une marge de manœuvre assez libre, et la question que nous soulevons, à savoir les exigences en matière de connaissances», a-t-elle ajouté.

Le ministère norvégien de l’Energie n’a pas réagi dans l’immédiat.