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A la centrale nucléaire de Gravelines bloquée par les méduses, un premier réacteur redémarre

Après deux jours sans aucune production d’électricité, la plus grande centrale d’Europe a repris son activité ce mercredi 13 août. Avec un seul réacteur, les autres étant, ou bien encore occupés par l’animal, ou bien en maintenance.
(Lucia Terui/Getty Images)
publié aujourd'hui à 12h30

Vers la fin du blocus ? Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré dans la matinée de ce mercredi 13 août, a annoncé EDF. Depuis lundi, la production du site était totalement paralysée à cause de la présence massive de méduses.

«Le réacteur n° 6 a redémarré ce matin à 7 h 30», précise une porte-parole d’EDF, interrogée par l’AFP. Trois autres unités de production restent actuellement arrêtées à cause de nombreuses méduses échouées dans les tambours filtrants des stations de pompage de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs. Les interventions sont «toujours en cours», a ajouté la porte-parole d’EDF. Leur redémarrage est toujours prévu «dans les prochains jours», a-t-elle précisé.

A cause de cet incident, qui selon EDF n’a «pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement», la production électrique de Gravelines était totalement à l’arrêt depuis le début de la semaine. Car les unités de production n° 1 et 5, non envahies, sont actuellement en maintenance.

La plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale

Située au bord de la mer du Nord, près de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun. En 2024, cette centrale a produit l’équivalent des besoins de 60 % à 70 % de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.

Gravelines avait déjà vu sa production perturbée par des méduses dans les années 1990, et le même phénomène s’est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.

En France, en 2021, une autre centrale nucléaire avait, elle, essuyé une baisse de production de vingt-quatre heures des suites d’autres invités imprévus. Un banc de petits poissons s’était en effet infiltré dans la centrale de Paluel, en Seine-Maritime, s’installant dans la station de pompage de la centrale.

La prolifération dans le monde de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, qui les incite à trouver des eaux plus fraiches, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.