Le réacteur nucléaire de nouvelle génération de Flamanville (Manche) pourrait – enfin – bientôt produire de l’électricité. L’opération de «divergence», la première réaction de fission nucléaire du réacteur qui entraîne la production d’électricité, est «imminente», a assuré le PDG d’EDF, Luc Rémont, ce samedi 6 juillet depuis les 24es Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Et d’ajouter que les délais se comptaient désormais «en jours ou en semaines».
La conclusion de dix-sept ans de travaux compliqués (dont douze de retard), où les déboires techniques se sont accumulés. Et où la facture a dépassé les 13 milliards d’euros, soit quatre fois le montant prévu initialement. L’Autorité de sûreté nucléaire avait au départ estimé le lancement de l’opération à fin juin, le chargement du combustible d’uranium dans le nouveau réacteur s’étant achevé mi-mai.
Connexion au réseau avant la fin de l’année
Finalement, selon une note d’information d’EDF publiée quelques jours auparavant, «cette première divergence du réacteur EPR devrait intervenir en juillet, et le couplage durant l’été». Ce «couplage» – ou connexion au réseau électrique – sera effectué une fois que le réacteur atteindra les 25 % de puissance. L’EPR, 57e réacteur français et le plus puissant du parc nucléaire national, commencera alors à livrer ses premiers mégawatts.
La production à pleine puissance est, elle, attendue «avant la fin de l’année», rapporte enfin EDF. «On a des équipes qui y travaillent jour et nuit», a précisé Luc Rémont. Ce premier réacteur nouvelle génération construit en France est le quatrième de ce type installé dans le monde. Deux des trois autres actuellement opérationnels se situent à la centrale nucléaire de Taishan en Chine et le troisième à la centrale nucléaire d’Olkiluoto en Finlande.