«Je veux ici vous dire que la nation a une dette à l’égard de la Polynésie-Française. Cette dette est le fait d’avoir, en effet, abrité ces essais [nucléaires], dont on ne peut absolument pas dire qu’ils étaient propres.» Ces mots, ce sont ceux d’Emmanuel Macron en personne, qui, lors d’un déplacement sur l’archipel niché au cœur de l’océan Pacifique en juillet 2021, avait déclaré vouloir «la vérité et la transparence» sur ce qu’il s’était passé entre 1966 et 1996.
Durant ces trente années, la France a largué 193 bombes atomiques dans la collectivité d’outre-mer, causant des troubles environnementaux et sanitaires pour les populations locales. Sujet sensible. Car le niveau réel de radioactivité à laquelle a été exposée la Polynésie-Française aurait été largement sous-évalué.