La série de cafouillages qui a suivi le remaniement voulu par Emmanuel Macron concerne aussi l’énergie, dont le pilotage politique actuel, tout en zigzags et circonvolutions, évoque un bateau ivre dépourvu de cap clair. Difficile, d’abord, de savoir où est passée l’administration de l’énergie. Le ministère de la Transition énergétique, occupé jusqu’au 11 janvier par Agnès Pannier-Runacher, a disparu de l’organigramme du gouvernement de Gabriel Attal. Le jour même du remaniement, alors que les décrets d’attribution n’étaient pas publiés, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a fait savoir au Figaro qu’il récupérait le périmètre de l’énergie. C’est-à-dire tout ou partie de la puissante Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), qui travaillait presque sans discontinuer dans les locaux du «super ministère de l’Ecologie» depuis le Grenelle de l’environnement de 2007.
Dans le même temps, Christophe Béchu, resté ministre de la Transition écologique, s’est démené pour ne pas voir son portefeuille «réduit» à la biodiversité. Ce dernier a donc communiqué, à son tour, sur le fait qu’il restera en charge des négoci