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Billet

La politique énergétique du gouvernement, un bateau ivre ?

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Incertitudes sur les ministères concernés, nouvelle version du projet de loi «relatif à la souveraineté de l’énergie» axé en priorité sur le nucléaire… Plusieurs cafouillages révèlent l’absence de cap clair de l’exécutif en matière d’énergie.
Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, et le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, à Paris le 16 mai 2023. (Geoffroy van der Hasselt/AFP)
publié le 18 janvier 2024 à 20h31

La série de cafouillages qui a suivi le remaniement voulu par Emmanuel Macron concerne aussi l’énergie, dont le pilotage politique actuel, tout en zigzags et circonvolutions, évoque un bateau ivre dépourvu de cap clair. Difficile, d’abord, de savoir où est passée l’administration de l’énergie. Le ministère de la Transition énergétique, occupé jusqu’au 11 janvier par Agnès Pannier-Runacher, a disparu de l’organigramme du gouvernement de Gabriel Attal. Le jour même du remaniement, alors que les décrets d’attribution n’étaient pas publiés, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a fait savoir au Figaro qu’il récupérait le périmètre de l’énergie. C’est-à-dire tout ou partie de la puissante Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), qui travaillait presque sans discontinuer dans les locaux du «super ministère de l’Ecologie» depuis le Grenelle de l’environnement de 2007.

Dans le même temps, Christophe Béchu, resté ministre de la Transition écologique, s’est démené pour ne pas voir son portefeuille «réduit» à la biodiversité. Ce dernier a donc communiqué, à son tour, sur le fait qu’il restera en charge des négoci