Avec 32 réacteurs à l’arrêt, la puissance disponible du parc nucléaire atteignait début septembre des records à la baisse, à moins de 25 gigawatts, contre une capacité théorique maximum de 61 GW et 56 réacteurs. Plusieurs paramètres interviennent dans cette situation critique alors que la Russie joue sur l’arme du gaz et que l’hiver approche.
Tout d’abord, les travaux de grand carénage sur les centrales françaises ont atteint leur pic d’activité. Ceux-ci ont pour but de permettre aux structures de continuer leur activité pendant dix ans, mais également de renforcer leur sécurité suite à l’incident de Fukushima. Ensuite, de nombreux chantiers avaient été repoussés durant la crise sanitaire et reportés en 2022. Surtout, des réacteurs ont été mis à l’arrêt en raison de détections d’anomalies de corrosion dans les circuits auxiliaires. Et la fermeture de la centrale de Fessenheim en juin 2020 a amputé de 1,8 GW la capacité de production.