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Réforme des retraites : l’électricité coupée dans plusieurs villes, dont Annonay chez Olivier Dussopt

Du Pas-de-Calais au Lot en passant par la Drôme, des grévistes perturbent depuis ce mardi au petit matin le réseau électrique en signe de protestation contre le recul de l’âge de départ en retraite.
La CGT Energies de Dordogne a notamment revendiqué une action «ciblée». (Mathieu Thomasset/Hans Lucas.AFP)
publié le 7 mars 2023 à 16h21

Le durcissement, c’est maintenant. Après quelques premières actions localisées ces dernières semaines, de multiples coupures d’électricité ont été signalées à travers la France depuis ce mardi matin, en cette sixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Les actions coups de poing ont démarré dès le milieu de la nuit, vers 3 h 30, avec des «dégradations volontaires par incendie» commises sur la commune de Saint-Martin-de-Londres, dans l’Hérault. Résultat, le courant a été coupé dans quinze communes du département, touchant environ 8 000 habitants. Une enquête a été ouverte.

Dans le Nord, à Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais), des zones commerciales sont plongées dans le noir depuis les premières heures du jour, selon la Voix du Nord. Enedis, le gestionnaire public du réseau de distribution d’électricité en France, impute ces «coupures sauvages» à des grévistes. Idem à quelques kilomètres, à Boulogne-sur-Mer, où 5 000 habitants de la vielle ville se sont retrouvés sans électricité, rapport Nord Littoral.

Dans le sud-ouest du pays, à Périgueux (Dordogne), la CGT Energies 24 a revendiqué une coupure «ciblée» affectant plus de 1 400 clients, détaille France Bleu. La coupure, qui a duré seulement trente minutes, est considérée comme un «acte illégal» par Enedis, qui ne l’avait «absolument pas prévue». Entre 10 heures et 10 h 30, des foyers, magasins et administrations se sont retrouvés sans courant, obligeant même le tribunal judiciaire à interrompre les audiences et à évacuer le palais de justice, relate France Bleu.

Dans le département voisin du Lot aussi, on s’est éclairé à la bougie. Depuis 13 heures, la ville de Cahors est touchée par une rupture d’alimentation, d’après la Dépêche du Midi. Si la plupart des quartiers ont retrouvé la lumière, Enedis estime le rétablissement total de l’électricité vers 18 heures.

Dans le nord de la Drôme et de l’Ardèche, des coupures d’électricité ont respectivement privé de lumière 2 800 et 2 400 foyers, recense France Bleu. Les actions ont notamment ciblé Annonay, la ville natale du ministre du Travail Olivier Dussopt, qui porte la réforme des retraites. Aucune revendication pour l’instant, mais Enedis suspecte un acte de grève «sauvage» et illégal et se réserve à nouveau le droit de déposer plainte. Le retour à la normale se fait au compte-goutte. Les techniciens d’Enedis parcourent les rues pour vérifier les postes de distribution touchés avant de réalimenter les clients.