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Relance du nucléaire: le gouvernement veut court-circuiter le débat démocratique

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Le Conseil national de la transition écologique a été saisi lundi pour rendre un avis sur le projet de loi, que «Libé» a pu consulter, visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs.
Le gouvernement veut simplifier le réexamen des réacteurs de plus de 35 ans par l'Autorité de sûreté nucléaire, passant d’une procédure d’autorisation à une procédure de prescription. (GUILLAUME SOUVANT/AFP)
publié le 27 septembre 2022 à 11h21
(mis à jour le 27 septembre 2022 à 12h51)

«Drôle» de hasard. Quelques heures à peine après la présentation en Conseil des ministres de son projet de loi visant à «accélérer» le développement des énergies renouvelables, lundi 26 septembre, le gouvernement accélère à toute vitesse le débat sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Voire le court-circuite carrément. Lundi soir, peu après 20 heures, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) a été saisi pour avis sur un autre projet de loi, visant à «accélérer la construction de nouveaux réacteurs électronucléaires à proximité de sites nucléaires existants». Ce texte – consultable à la fin de cet article –, que Libération s’est procuré, fait la part belle à l’atome. Il doit être présenté en Conseil des ministres au plus tard en janvier 2023, selon le calendrier annoncé par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. A ce stade, l’avant-projet de loi comporte deux titres et dix articles.

L’exposé des motifs rappelle que «le Président de la République a annoncé le 10 février 2022 la relance d’une politique électronucléaire française ambitieuse et durable. Il a ainsi fait part de son intention que