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Rapport

Relance du nucléaire : les petits réacteurs «SMR», une grosse désillusion pour le secteur de l’atome

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Un rapport, publié le 22 septembre, remet en cause le potentiel de ces miniréacteurs présentés initialement comme la solution miracle pour le nucléaire. Si certains ont déjà vu le jour en Chine, aucun n’est encore en chantier en France, malgré le volontarisme d’Emmanuel Macron.

Le petit réacteur modulaire (SMR) en construction à Changjiang, en Chine, le 10 août 2023. (Liu Yiwei/Xinhua. AFP)
ParJean-Christophe Féraud
Journaliste - Economie
Publié le 22/09/2025 à 18h58

Ils sont au cœur de la «hype» du «nouveau nucléaire», l’avant-garde de la relance mondiale de l’atome, à en croire leurs promoteurs. Depuis quelques années, les petits réacteurs nucléaires dits «SMR» (pour «small modular reactors») sont présentés comme la solution miracle pour déployer rapidement des capacités de production électriques «zéro carbone» dans le monde entier et faire face au double défi énergétique et climatique. Mais aujourd’hui, le réveil est brutal : plusieurs start-up jusqu’ici présentées comme les futures championnes des SMR, comme l’américaine NuScale, la franco-italienne Newcleo ou la française Naarea, sont confrontées à de graves difficultés technologiques et financières.

Un nouveau rapport met en doute le potentiel réel du marché de ces miniréacteurs, cinq à dix fois plus petits que les réacteurs traditionnels, avec une puissance comprise entre 120 et 300 mégawatts électriques (MWe), et leur contribution effective à la renaissance déjà poussive du nucléaire. Selon