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Analyse

Transition écologique: Elisabeth Borne attendue sur le prochain budget

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Si Emmanuel Macron a promis, dans la campagne, 10 milliards d’euros supplémentaires par an et des sommes fléchées directement vers la transition énergétique, la nouvelle Première ministre devra confirmer, en crédits budgétaires, la volonté affichée par le chef de l’Etat de changer de braquet.
Les associations espèrent d'Elisabeth Borne ne fléchera pas les 10 milliards d'euros annuels supplémentaires promis par Emmanuel Macron (ici en 2018 à l'Elysée) vers la construction de centrales nucléaires mais vers des secteurs en besoin criant de financements tels que l'agriculture. (Julien de Rosa/Pool AP/AFP)
publié le 18 mai 2022 à 16h55
(mis à jour le 18 mai 2022 à 16h55)

L’identité de la cheffe d’orchestre est désormais connue. Si les engagements de campagne d’Emmanuel Macron se concrétisent, Elisabeth Borne devra, en tant que Première ministre, mettre en œuvre la planification écologique. Pour ce faire, deux nouveaux intitulés de ministères seront créés, l’un de la «planification énergétique» et l’autre de la «planification écologique et territoriale», sans que l’on en connaisse leur périmètre et surtout quelles administrations en dépendront. Définir cette planification pourrait occuper une partie des débuts d’Elisabeth Borne à Matignon.

Il n’y a plus trop le choix. Si la France veut tenir ses engagements de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, il lui faudra nécessairement mettre en œuvre une transition d’ampleur et procéder à des investissements financiers massifs dans la décarbonation. La marche est d’autant plus haute que l’on part de loin. L’Etat français a d’ailleurs déjà été condamné pour