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Océan Indien : sur l’île française Amsterdam, un précieux observatoire du réchauffement climatique paralysé après un incendie

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En proie aux flammes pendant plusieurs semaines en début d’année, le territoire isolé abrite un observatoire crucial pour la mesure de la pollution du fond de l’atmosphère. Une équipe de scientifiques a pris la mer pour aller évaluer l’ampleur des dégâts sur les instruments de mesure, à l’arrêt depuis le sinistre.
L'île française Amsterdam, dans l'océan Indien, après l'incendie de début d'année. (Copernicus Sentinel -2/AFP)
publié le 2 avril 2025 à 15h49

L’avenir de l’île Amsterdam embrasé d’incertitudes. Depuis le 15 janvier, ce petit territoire de 58 km2 intégré aux Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), merveille de biodiversité dans le sud de l’océan Indien et observatoire de recherche majeur, lutte contre les assauts d’un feu ravageur. D’ores et déjà, 55 % des terres ont été touchées. Le mur de flammes a fini par se dissiper au passage de deux tempêtes, mais une vingtaine de «points chauds» persistent – notamment dans des zones de tourbières – et sont susceptibles de réactiver l’incendie.

L’île est livrée à elle-même après l’évacuation en urgence, au lendemain du départ du feu, de la trentaine de personnes établies sur la base scientifique Martin-de-Viviès. Lundi 31 mars, après l’envoi fin février de quatre sapeurs-pompiers et de sept personnels techniques des Taaf pour une mission de reconnaissance de 72 heures, une nouvelle équi