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Reportage

«On a gagné» : après la mise à l’arrêt de l’A69, le soulagement et la colère des opposants à Toulouse

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Réunis dans une brasserie du quartier de la gare Matabiau, les opposants à l’A69 ont accueilli avec liesse la décision du tribunal administratif d’annuler l’autorisation du chantier de l’infrastructure. Ils disent aussi leur colère devant le temps passé avant d’obtenir une telle décision.
Conférence de presse d'opposants au projet de l’autoroute A69, dans un bar de Toulouse avec Me Alice Terrasse, avocate des opposant, le 27 février 2025. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 27 février 2025 à 18h03

Ambiance festive de troisième mi-temps au Winger, brasserie du quartier de la gare Matabiau à Toulouse, où les opposants à l’A69 ont pris l’habitude de se réunir après les audiences du tribunal administratif, à deux pas de là. Ce jeudi 27 février, après que la justice a décidé d’annuler l’autorisation du chantier de l’autoroute, Alice Terrasse a pris place sur la banquette de l’arrière-salle, entourée des porte-parole des différentes associations et collectifs qui luttent depuis des années contre le projet. «Les arguments des pro- autoroute ont été balayés», explique l’avocate historique de France Nature Environnement pour résumer les 24 pages du jugement rendu public à la mi-journée. Les noms des élus politiques locaux favorables à l’A69, de droite comme de gauche, sont copieusement hués par la foule qui s’entasse dans ce petit bar servant aussi de repère aux militants de LFI et du Nouveau Front Populaire lors des soirées électorales.

Thomas Digard, porte-parole du collectif La Voie est libre, affiche un grand sourire mais exprime aussi une certaine lassitude : «Ce n’est pas normal d’attendre deux ans dans une démocratie.» Ce solide chef d’entreprise barbu a une pensée «pour toutes les personnes expropriées en souffrance». A ses cotés,