Chaque sensibilité sondée la nomme à sa manière. Frustration, déconvenue, blues, sinistrose, déprime. Le degré de ressenti varie, mais le constat est unanime : les agents du ministère de la Transition écologique traversent une période de grande désillusion. «Je défie quiconque parmi mes collègues de dire que son moral n’est pas en berne, lâche une chargée de mission experte des questions de biodiversité. Comment cela pourrait-il aller alors qu’on se retrouve au fin fond des oubliettes ?»
Dans les bureaux du ministère de la Transition écologique, sur le terrain, chez les opérateurs, les forces vives du ministère piloté par Agnès Pannier-Runacher s’enfoncent depuis des mois dans une crise silencieuse à mesure que l‘ambition environnementale de la France se délite. «Au début du premier quinquennat d‘Emmanuel Macron, notre ministère ét