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Tempête

Orages violents en France : deux morts, 17 blessés et 100 000 foyers privés d’électricité

Un adolescent de 12 ans a été tué par la chute d’un arbre et un homme est mort en percutant un quad. Météo France avait anticipé de fortes pluies et rafales de vent avec des risques de grêle, phénomène lié au pic de chaleur qui touche le pays.
Un éclair dans le ciel au-dessus de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre lors d'un orage, au nord de Paris, le 25 juin 2025. (Julie Sebadelha/AFP)
publié le 26 juin 2025 à 8h18
(mis à jour le 26 juin 2025 à 9h17)

La vigilance orange a été levée à 3 heures du matin par Météo France dans les 44 départements concernés, ce jeudi 26 juin. Mais les pluies diluviennes et surtout les rafales de vent, parfois à plus de 100 km/h, qui ont traversé l’Hexagone dans la nuit de mercredi à jeudi ont pu entraîner de lourdes conséquences locales. Deux personnes sont mortes et 17 autres ont été blessées, dont une grièvement dans la Nièvre, selon le dernier bilan de la Sécurité civile. Trois urgences absolues ont été requalifiées en urgence relative.

Un adolescent de 12 ans a été tué par la chute d’un arbre à Piquecos, près de Montauban (Tarn-et-Garonne). En Mayenne, un homme conduisant un quad est mort après avoir percuté un arbre tombé sur la route lors d’un orage, ont rapporté les pompiers. Les pompiers ont réalisé 2 500 interventions dans la nuit.

Des foyers privés d’électricité

«Dans une grande partie des départements affectés, des chutes d’objets ou d’arbres coupant les routes, des détériorations d’infrastructures et d’habitations au niveau des toitures, des inondations et des coupures d’électricité ont été signalées», a décrit la Sécurité civile jeudi matin. 110 000 foyers seraient toujours privés d’électricité «principalement dans la partie centrale du pays».

«Les abonnés Free sont affectés par des problématiques de réseau dans une proportion en cours d’évaluation dans 7 départements», a poursuivi la Sécurité civile.

Quarante interventions à Paris et dans sa région

En région parisienne, des vents de 109 km/h ont été enregistrés par la station du Bourget. A Paris et dans les Hauts-de-Seine principalement, les pompiers sont intervenus une quarantaine de fois pour dégager des arbres ou des branches tombées sur les routes, a déclaré la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) à l’AFP, précisant que l’épisode n’a fait «ni victimes ni blessés pour l’instant». Le trafic a aussi été perturbé sur les RER B et D et les accès à quelques stations de métro, inondées, ont été fermés en raison d’inondations, selon la SNCF et la RATP.

Les orages se sont même immiscés dans l’Hémicycle de l’Assemblée, en plein débat sur la guerre entre l’Iran et Israël. Si bien qu’il a été suspendu, brièvement, juste après le discours d’ouverture de François Bayrou. «On a eu une petite fuite là-haut», a confirmé quelques minutes plus tard le président de séance, Roland Lescure, à la reprise de la séance.

Les orages s’évacuent désormais et l’alerte dressée par Météo France, «compte tenu du risque de phénomènes violents associés (grêle, rafales, fortes pluies et forte activité électrique)», est levée. Selon son dernier bulletin, une «baisse notable des températures jeudi» est attendue et les fortes chaleurs «ne concerneront plus que le pourtour méditerranéen». Les minimales de ce jeudi matin «resteront tropicales, de l’ordre de 20 à 22°C sur les agglomérations de Lyon et Grenoble.» Dans la journée, le service météorologique prévoit «une baisse très significative des maximales est attendue, avec un retour à des températures voisines des 30°C»

Autant dire que la 50e vague de chaleur que connaît la France depuis 1947, débutée le 19 juin, n’est pas étrangère à cette tempête. Les 35°C ont ainsi été dépassés mercredi sur de larges régions de l’Hexagone. Enième conséquence du dérèglement climatique, qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.

Mise à jour à 9h17 avec le nouveau bilan de la Sécurité civile