Menu
Libération
Décryptage

Pas-de-Calais : des inondations et un besoin d’adaptation

Article réservé aux abonnés
Les récents événements dans le Pas-de-Calais poussent à s’interroger sur l’état des infrastructures et la répartition de la population dans les zones touchées.
Dans le centre d’accueil des sinistrés à Blendecques (Pas-de-Calais), mardi. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 15 novembre 2023 à 7h13

Ce mardi 14 novembre, lors d’une visite aux sinistrés du Pas-de-Calais, le chef de l’Etat a annoncé avoir confié au maire de Saint-Omer une mission pour adapter le territoire. Elle vise à améliorer l’évacuation vers la mer des cours d’eau les plus à risque, en s’inspirant par exemple des Pays-Bas.

Le Pas-de-Calais est-il suffisamment prêt face aux risques ?

Dans ce département, de nombreuses terres ont été gagnées sur la mer. Comme en Flandre belge et néerlandaise, les territoires inondés correspondent à des zones basses avec de très faibles pentes et de petites dépressions, où l’eau a du mal à s’évacuer. Face au risque d’inondations causés par les pluies et les cours d’eau, mais aussi par la remontée des nappes, les habitants se sont adaptés depuis des siècles. La création de polders, de digues et de canaux est ancienne. Les techniques sont sont améliorées notamment grâce au savoir faire des ingénieurs hollandais à partir du 17ème siècle ; une organisation particulière est née, avec le système hydraulique des wateringues, et notamment un réseau de canaux pour le drainage, les watergangs. Mais ces outils n’ont pas été dimensionnés po