La forêt de La Teste-de-Buch, en Gironde, ne devrait finalement pas être garnie de nouvelles pompes à pétrole. Les autorités ont en effet l’intention de rejeter le projet contesté de huit nouveaux forages pétroliers situés près du bassin d’Arcachon. «L’Etat considère que ce projet vient à l’encontre de l’urgence climatique et des engagements de la France en matière de limitation du réchauffement climatique pris dans le cadre de l’accord de Paris», a annoncé la préfecture de Gironde jeudi 22 mai.
Ce projet est porté par le groupe canadien Vermilion Energy, titulaire jusqu’au 1er janvier 2035 d’une concession exploitée depuis les années 1960 à La Teste-de-Buch, dont la forêt avait été ravagée par des incendies monstres à l’été 2022. Une cinquantaine de puits y produisent actuellement environ 1 500 barils par jour.
Une décision à confirmer le 4 juin
Selon la procédure dédiée, il incombe au préfet de Gironde de décider, par arrêté, de valider ou de rejeter l’extension du site après avoir reçu un avis consultatif du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), qui regroupe des représentants de l’Etat, des collectivités, des associations et des personnalités qualifiées. Lors d’une réunion prévue le 4 juin, «l‘Etat proposera aux membres du Coderst de rendre un avis sur un projet d’arrêté de refus de la demande de Vermilion», précise la préfecture.
En 2017, le gouvernement avait fait voter l’arrêt progressif de l’exploitation des hydrocarbures à l’horizon 2040. Au début de cette année, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’était prononcée contre ces nouveaux puits, prenant le contrepied de son prédécesseur Christophe Béchu. Plusieurs manifestations ont eu lieu contre ces potentiels forages, qui avaient reçu un avis favorable de l’enquête publique menée en 2023. La militante écologiste Greta Thunberg avait participé en février 2024 à la principale d’entre elles.