L’électricité solaire décolle enfin dans l’Hexagone. En 2021, la filière a accumulé les records. La puissance du parc de production métropolitain a bondi de 2,8 gigawatts (GW) raccordés au réseau de distribution (contre 1,2 GW en 2020). Du jamais-vu, ce qui a permis de porter la capacité installée (théorique) du parc photovoltaïque à près de 14 GW fin 2021. Les panneaux solaires se multiplient sur les toitures de particuliers ou de hangars commerciaux, les ombrières de parkings ou à même le sol, surtout en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. La production effective d’électricité d’origine solaire a elle aussi atteint un record en 2021, avec 14,8 térawattheures (TWh) produits, soit 3,1 % de la production électrique. Et la hausse se poursuit en 2022.
La raison de cette embellie ? La publication en octobre d’un nouvel arrêté tarifaire fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations photovoltaïques implantées sur les bâtiments, hangars ou ombrières. Le seuil d’accès à un système donnant droit à un tarif d’achat sans avoir besoin de passer par un appel d’offres a été étendu de 100 à 500 kW. «Cet arrêté a changé la donne, sourit Richard Loyen, le délégué général d’Enerplan, le syndicat français des professionnels de l’énergie solaire. Mais on l’a attendu deux ans : il avait été annoncé avant le premier confinement. S’il avait été publié à l’époque, la France serait moins en retard aujourd’hui sur son objectif,