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Pluies abondantes : un printemps qui goutte cher

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Pluie, orages, coulées de boue : la France subit depuis des mois une série de phénomènes pluvieux et des records de précipitation sont tombés dans plusieurs régions. Mais l’été météorologique commence en juin.
Cette année, les records de précipitations sont tombés les uns après les autres dès mars. (Sophie Chivet/Agence VU)
publié le 30 mai 2024 à 7h00

L’histoire dira vite si le mois qui s’achève a été le plus arrosé jamais enregistré en France, et de même pour tout le printemps météorologique (mars-avril-mai), ou si nous avons simplement oublié ce qu’était une année humide. Mais les habitants de Strasbourg, eux, savent déjà qu’un record de pluie a été battu dans la ville, où 220,5 millimètres d’eau sont tombés entre le 1er et le 27 mai, du jamais vu depuis 1922. «C’est vrai qu’il a beaucoup plu, partout et souvent, et que l’ensoleillement n’a pas été folichon durant l’ensemble du printemps», reconnaît Matthieu Sorel, climatologue à Météo France. Lui préfère parler d’un printemps «maussade» plutôt que «pourri» car «nous terminons par un mois de mai globalement conforme aux normales de température», nuance le spécialiste.

Sécheresse en Pyrénées-Orientales

Dans l’attente du bilan final que va présenter Météo France, mai 2024 se classe largement au-dessus des normales puisque l’ensemble du pays est quasiment excédentaire en termes de pluie. «Il n’y a pas de régions pour lesquelles on observe un déficit marqué», poursuit le climatologue. Ce mois-ci, nombre de régions ont connu des précipitations deux fois supérieures aux normales, notamment dans le Centre Ouest. Des records ont aussi été mesurés dans la région Grand Est, après que des trombes d’eau se sont abattues sur la région mi-mai, emportant des voitures dans