Ce mardi 3 octobre, le député Modem du Loiret, Richard Ramos, dépose à l’Assemblée nationale une proposition de loi sur la protection des sols. Le parlementaire suggère notamment de créer un «diagnostic obligatoire de la santé des sols pour toutes les cessions ou mises à bail de parcelles situées sur des terrains agricoles, naturels et forestiers». Au même moment, le Parlement européen prépare une directive de surveillance des sols. Si ces démarches ne sont pas «sans intérêt», le biologiste Marc-André Selosse, auteur de l’ouvrage L’origine du monde : Une histoire naturelle du sol à l’intention de ceux qui le piétinent, estime néanmoins que cela reste très insuffisant pour prendre à bras-le-corps la dégradation des sols français. Et ce, alors que la survie de l’humanité en dépend.
60 à 70 % de nos sols sont considérés par l’Union européenne comme «dégradés». Y a-t-il encore un espoir de les restaurer ?
A ces 70 % de sols dégradés, il faut ajouter d’autres chiffres. L’érosion est aussi vraiment inquiétante : on compte 30 à 40 milliards de tonnes de terre qui retournent à l’eau chaque année au niveau global, soit 950 millions de tonnes, rien qu’en Europe. En labourant, les êtres humains sont responsables de plus de la moitié de cette érosion. Aussi, une é